Un an après le début de la pandémie mondiale de COVID-19, l’heure est au bilan et à la préparation d’axes de développements post-pandémie. Tous les acteurs du secteur industriel se questionnent aujourd’hui, pour savoir comment avancer dans un contexte aussi impacté et incertain.
L’industrie 4.0, c’est l’évolution du secteur industriel portée par l’avènement des outils digitaux et par l’IOT (Internet Of Things ou objets connectés), pour tendre vers une industrie plus connectée. L’objectif poursuivi est de pouvoir mener une analyse fine en ayant une meilleure connaissance des données liées à la production.
Comment les sociétés de l’industrie 4.0 ont-elles vécu cette période particulière ?
Quels sont les impacts de ce secteur ayant démarré tardivement sa transformation digitale ? Les projets de mise en œuvre d’outils digitaux sont-ils remis en question ?
Une crise sanitaire favorable au développement de l’industrie 4.0
De manière générale, les projets digitaux ne sont pas remis en question, mais envisagés différemment.
D’après une étude Wavestone réalisée en 2020 auprès d’une centaine d’industriels, près de 41 % de ces entreprises ont la volonté d’accélérer la mise en œuvre des projets liés à la digitalisation.
C’est donc le signe que le secteur a pris conscience de l’intérêt de cette démarche ainsi que de l’objectif de ces changements.
D’après le cabinet Wavestone, cette crise sanitaire a été un moteur pour plus d’un industriel sur cinq, permettant ainsi d’accélérer les projets en cours et justifiant l’augmentation des ressources allouées à ces projets.
En 2020, les blocages habituellement rencontrés pour des projets de transformation digitale ont tendance à s’estomper sur l’ensemble des entreprises industrielles questionnées.
Ainsi, 29 % de sociétés disent faire face à moins de difficultés dans la conduite du changement qu’auparavant. Cela montre que les structures se sont organisées en interne pour se donner la possibilité de mener ces projets à bien. Qu’il s’agisse de ressources financières, humaines, mais aussi d’infrastructures servant de socle pour mener ces changements et tenter d’atteindre leurs objectifs en termes de gain de productivité.
Quelles perspectives de développement post-COVID pour les industriels français ?
La première problématique que ces sociétés ont eue à résoudre au cours de cette crise, c’est d’assurer la continuité de la production, car pour une grande majorité, les usines étaient à l’arrêt forcé. Mettre en œuvre des dispositifs modernes permettant de garantir une production continue, et ce, même si une nouvelle crise devait arriver, est devenue une priorité absolue. C’est le challenge qu’ont dû relever les industriels français en difficulté au cours de cette année 2020.
Ce virage digital dans l’industrie est, non seulement le moyen d’assurer une certaine continuité de la production dans un contexte économique contraint, mais pas seulement. C’est également un levier d’amélioration de la productivité et donc de la compétitivité du secteur industriel français.
Pour accompagner cette tendance, l’état français propose de financer dix mille diagnostics numériques d’ici fin 2022. De plus, les subventions permettant aux entreprises de financer leurs projets de modernisation et numérisation de leurs outils devraient continuer d’être octroyées pour quelques années encore. Ces aides gouvernementales poursuivent l’objectif, de l’amélioration de la compétitivité des entreprises industrielles françaises.
Ces projets structurants de collecte massive de données impliquent de nouvelles problématiques pour ces organisations. Au-delà d’avoir une meilleure connaissance de leur activité de production, comment gérer ces volumes de données pour en tirer le maximum de valeur ?
Une tendance aux projets de mise en œuvre de technologies de traitement des données faisant intervenir de l’algorithmie, du machine learning et parfois de l’intelligence artificielle se dégage. Ces technologies ont dans beaucoup de cas, été testées et fait leurs preuves, c’est désormais le temps de déploiement.
Sources : Étude Wavestone 2020 « Covid-19 et Industrie 4.0 »